Une fois le planning publié, le personnel soignant encore la possibilité d’ajuster les assignations. Une fonctionnalité leur permet de proposer les jours non voulus sur une sorte de « bourse aux positions de garde », pour les échanger s’ils trouvent preneurs.
Des bénéfices à plusieurs niveaux
« Le résultat est une vraie success story », résume Thierry Klein. Dans son établissement, ce ne sont pas que les gardes des professionnels de santé qui sont ainsi planifiées mais toutes les « gardes institutionnelles ». Logistique, informatique, soins... Nombreux sont les services concernés, soit près de 1000 collaborateurs.
« Grâce à cette méthode, nous anticipons tous les problèmes. Et c’est aussi une manière de décentraliser la responsabilité. Les acteurs sont tous responsables de l’établissement du planning, au niveau individuel, du service ou du site. »
Moins de conflits, mais aussi une équité mieux respectée. « Le système analyse les périodes précédentes pour voir si certains ont pu être avantagés ou, au contraire, lésés, souligne Patrice Gilbert. Puis il rétablit l’équilibre pour la période à venir. Idem en fin d’année, un bilan des week-ends est réalisé pour harmoniser les gardes. »
Au final, pour les planificateurs, l’outil est ultra bénéfique. Plus d’anomalies, pas de gros écarts entre les professionnels, cela leur permet d’être plus sereins et « de dégager du temps au bloc ou en soins, fait remarquer Pr Philippe Guerici. Cela nous change la vie. Les médecins, quant à eux, ont d’abord vu l’outil comme une contrainte. Mais, passé un temps d’adaptation, ils ont perçu les bénéfices et sont très satisfaits. »
Et les applications sont vastes. Petal Santé a mis au point des protocoles de prises en charge pour orienter les flux de patients vers les pharmacies, les infirmiers, les médecins de ville... Une démarche qui permet de désengorger significativement les urgences. Mais cela, c’est une autre histoire... Pour en connaître davantage, visitez petal-sante.com